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Mes volailles ont un nouveau poulailler

 « Avec ce deuxième bâtiment, je ne passe pas plus de temps à m’occuper de mes volailles. » Jean-François Prisset est satisfait de son nouveau poulailler label inauguré en juillet. D’ici quelques semaines, il y achèvera son premier lot de pintades label Rouge. Cet éleveur des Fermiers d’Ancenis s’est installé il y a quinze ans à Voulmentin dans les Deux- Sèvres. Il élève quatre-vingt vaches allaitantes charolaises sur une centaine d’hectares. Une douzaine sont en cultures de ventes, une dizaine en maïs et tout le reste en prairies. Les sols, séchants l’été et humides l’hiver, sont de faible potentiel : « 50 à 55 quintaux en blé, 70 cette année mais c’est exceptionnel. » Des terres pour l’élevage. Mais encore faut-il en vivre. C’est en 2015 que Jean-François décide de se lancer dans la volaille label. « Face à l’érosion des cours de la viande bovine, je voulais diversifier mes productions. Je cherchais quelque-chose qui ne demande pas trop de travail. » L’éleveur abandonne l’engraissement des mâles qu’il vend désormais comme broutards. Il envisage aussi de réduire le nombre de vaches. « L’autosuffisance fourragère est plus facile maintenant à gérer notamment les années sèches. La volaille n’a pas d’impact sur elle. »

 

 

Pourquoi le label ? « Le standard était plus coûteux au niveau des bâtiments. Je ne voulais pas non plus avoir à les vider tous les mois. Là j’ai du temps entre deux bandes. » Le premier poulailler, achevé début 2017, et le second sont conduits de façon synchronisée. « Les deux fonctionnent ensemble. Je mets en place simultanément deux lots d’une seule espèce et je nettoie tout au même moment. Cela me permet de n’avoir qu’une seule période de gros travaux. Comme le vide sanitaire est commun, c’est un atout de plus pour la biosécurité. » Les deux poulaillers ont été prévus dès le départ. Ils sont installés côte à côte, de façon parallèle, sur le même site, et sont accessibles à pied depuis la maison de Jean-François. Le second est toutefois assez différent du premier. « Entre 2017 et 2019, le prix a augmenté de dix-huit mille euros chez le fabricant. Mon souhait était que le deuxième ne me coûte pas plus cher. C’est pour cela que j’ai opté pour l’offre de Terrena. » Ce nouveau poulailler est en effet le fruit de deux années de réflexion et d’échanges avec des fabricants et monteurs installés en France, explique James Monnier du groupement des Fermiers d’Ancenis. « Notre but était de contenir la hausse de 8 % du coût de fabrication des poulaillers et d’apporter aussi certaines améliorations ». Le nouveau a ainsi coûté le même prix que l’ancien, autour de cent mille euros terrassement compris. Il est toutefois d’une conception tout autre. La charpente métallique est faite de poutrelles creuses car obtenues par formage. Il n’y a pas de faux-plafond isolant mais une isolation directe au niveau du toit. Ce dernier est constitué de panneaux sandwichs isolés. La structure et notamment les pannes galvanisées sont donc apparentes à l’intérieur. Jean-François constate des avantages notables : « Je le trouve bien. Il est plus lumineux et il y fait plus chaud que dans le premier, sachant qu’ils sont exposés de la même façon. » Cela s’est traduit dès l’arrivée des pintadeaux : « La température est montée plus vite. » L’isolation est meilleure probablement du fait de l’absence de ponts thermiques. Une économie de gaz en hiver est possible. Les matériaux utilisés sont sources de plus de clarté, point appréciable au quotidien.

 

Autre nouveauté, le poulailler est doté de perchoirs en aluminium. Ils sont plus résistants au lavage. « Ceux en bois s’abiment à force et on n’arrive pas au même niveau de désinfection. » Par ailleurs, un système anti-perchage d’un genre tout nouveau protège le matériel. « C’était un vrai problème en pintades. Elles se perchaient sur la ligne de pipettes à d’eau. Elles me cassaient du matériel. En se mettant toutes dessus, cela provoquait des fuites d’eau. » Le système de clôture électrique n’était pas vraiment efficace et provoquait des des nuisances. « On trouvait parfois de l’électricité dans l’eau et du coup les pintades ne voulaient pas boire. » Le nouveau système est très simple. La ligne est garnie dans sa partie supérieure d’un dispositif rotatif muni d’ailettes. Celles-ci permettent aux oiseaux de s’agripper mais, en tournant, ils perdent aussitôt l’équilibre. Après quelques essais, les volatiles sont dissuadés de tenter de s’y percher. « Cela marche vraiment très bien. Je n’ai plus de problème. J’ai équipé aussi mon premier poulailler. » Jean-François a adopté également un pompe doseuse pour le traitement de l’eau : « Elle prend moins de place dans le sas qu’un bac. L’eau se réchauffe moins, elle est plus saine et à meilleure température pour les volailles. » Il a installé un système de pesée automatique. C’est un gain de temps. Je gagne vingt minutes par semaine, le temps que cela me prend de faire la pesée. En pintade, c’est du sport car elles bougent beaucoup. C’est lourd de boulot. Je pense que je m’équiperai aussi dans l’autre poulailler. » Le pesage automatique permet d’avoir chaque matin une vue sur l’évolution du lot et d’intervenir plus rapidement si besoin. » Enfin, les huit trappes de sortie sont motorisées. Et elles se ferment quatre par quatre. Un gros avantage pour rentrer les pintades le soir. « J’ai une télécommande ; je peux rester dehors dans le parcours et surveiller ce qui se passe. »
DOMINIQUE MARTIN