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Pas un jour sans Consélio

« Consélio, on y va tous les jours. C’est un bel outil. » Au sud de Château-Gontier, Christophe Sabin et Régis Poirier, son beau-frère, sont à la tête d’un troupeau de quatre-vingt vaches laitières. Pour gérer cet effectif, ils recourent quotidiennement à Consélio bovin, un outil numérique en ligne proposé par Terrena. « Cela fait exactement un an que l’on a commencé. Avant nous en avions un autre fourni par le contrôle laitier. Mais il était moins complet et plus coûteux. » Consélio est mis à disposition gratuitement : « Nous payons juste trois euros par mois qui sont reversés pour le service d’identification bovine. » Outre d’enregistrer les entrées et sorties de l’élevage, le nouvel outil offre plusieurs fonctions jugées très pratiques par les éleveurs. En particulier le carnet sanitaire où ils répertorient l’ensemble des interventions réalisées sur les animaux : « Avant on le remplissait à la main sur papier. »

 

 De même les résultats des diagnostics de gestation. « Lorsqu’une vache est notée gestante, cela nous donne une alerte pour son tarissement puis son velage. » Christophe et Régis s’en servent aussi en gestion prévisionnelle. « Nous mettons les prévisions de réformes et prévoyons la production laitière de l’élevage. » Ainsi les livraisons de lait et les ventes de vaches sont prévues sur l’ensemble de la campagne. Pour que les prévisions soient fiables, il faut les tenir à jour au quotidien. Les aléas nécessitent en effet d’ajuster la situation réelle, laquelle influe sur celle des mois à venir : « Une vache qui ne féconde pas va décaler son vêlage et donc la production prévue. C’est pareil lorsqu’une vache est vendue plus tard que prévu. » Une prévision fiable des livraisons de lait est un plus pour la laiterie. Les producteurs bénéficient d’une prime si les objectifs sont atteints : « Terrena nous verse deux euros des mille litres si nous réalisons ce qui était prévu avec un écart inférieur à 4 %. Entre 4 et 8 %, la prime est ramenée à un euro les mille litres. » Disposer d’un tel outil de prévision et le maîtriser par eux-mêmes permet d’améliorer cette fiabilité : « Aujourd’hui, on est tous les jours dessus à ajuster les choses. Avant c’était le contrôle laitier qui le faisait à notre place périodiquement. C’est avantageux aussi pour nous car si nous voyons qu’on va dépasser le volume de lait, nous pouvons réagir à temps en jouant sur les réformes. » L’outil Consélio bovin s’inscrit parfaitement dans la trajectoire des deux éleveurs. Lorsque Christophe s’installe en 1992 avec ses parents, leur exploitation est encore très diversifiée. Elle compte trois productions : du lait, des taurillons engraissés à partir de l’achat de broutards et enfin un troupeau de vaches allaitantes. Avec l’installation de Régis en 2001, puis le départ des parents deux ans après, ils se retrouvent à deux. Les éleveurs se séparent des allaitantes pour renforcer la production laitière. Aujourd’hui, le gaec écoule 700 000 litres de lait et ce volume n’est pas définitif.

 

« Nous venons d’investir dans une salle de traite deux fois dix postes. » Christophe peut ainsi traire seul le matin tandis que Régis se charge de l’alimentation. « Le soir, nous trayons à deux, c’est très rapide. » L’assolement s’est simplifié avec 60 ha de céréales et quarante-trois de maïs ensilage. Le reste, 27 hectares de prairies temporaires assurent les besoins en pâturage et en ensilage d’herbe pour la ration d’hiver. « Nous élevons encore 35 taurillons laitiers issus du troupeau. » Mais cela pourrait évoluer car les éleveurs souhaitent se spécialiser davantage encore sur le lait. Le maïs fourrage ira sans doute en priorité aux laitières. Avec les sècheresses à répétition, comme cette année encore, les rendements varient fortement et sont nettement pénalisés sur la part de terres sableuses de l’exploitation. « Nous avons acheté 7,5 hectares de maïs sur pied pour combler le déficit. » Compte-tenu de la taille du troupeau laitier et du fait qu’il procure l’essentiel du revenu, les éleveurs apprécient de disposer d’un outil permettant de le gérer avec finesse. Pour effectuer les saisies d’informations et pouvoir le consulter à tout moment, ils ont installé un ordinateur à cet usage dans un réduit aménagé dans la nurserie. « C’est mieux que dans un bureau, on y va quand on veut, pas besoin d’enlever les bottes. L’ordinateur est relié à internet et il sert aussi pour gérer le DAC*. » De son côté, Régis utilise un peu la version mobile installée sur son téléphone. « Elle me sert au pré. Si je vois une vache en chaleur, je tape son numéro et je sais immédiatement si elle est à inséminer ou si elle est destinée à la réforme, auquel cas ce n’est pas la peine. C’est bien pratique d’avoir accès aux infos sur chaque vache à tout moment car avec quatre-vingt, on ne peut pas se souvenir de tout. » L’outil permet aussi d’enregistrer les inséminations que Régis réalise lui-même.

 

 

Avant de s’installer, il avait travaillé six ans comme inséminateur. « C’est pratique, on n’a pas à attendre. En général, j’insémine le matin celles qu’on a vues en chaleur la veille, quand elles sont toutes aux cornadis. Cela nous fait une économie de 30 euros à chaque mise en place. » Pour l’heure, l’éleveur note les informations puis recopie dans Consélio. « Je garde le nom du taureau sur papier pour pouvoir retrancher la paillette du stock. L’idéal serait de pouvoir enregistrer notre stock sur l’outil et qu’il soit mis à jour automatiquement au fur et à mesure. Cela éviterait aussi le risque d’erreur car dans les bases de données de nombreux taureaux portent le même nom. » Globalement, l’outil permet de gagner en efficacité, fiabilité et « tout ce qu’on fait reste en mémoire » soulignent les éleveurs en ajoutant : « Cela facilite aussi les contrôles. »
DOMINIQUE MARTIN
* Distributeur d’aliments concentrés